18 Feb 2013 À la recherche du temps perdu au sein des organisations ecclésiastiques
Dans le cadre d’un numéro de la revue trimestrielle Unité des Chrétiens dédié au thème « Des chrétiennes en œcuménisme », un article dont des phrases piquent la curiosité. Nouvelle révolution ou réflexion qui fait défaut depuis longtemps ? |
En brossant le portrait de quelques pionnières de l’œcuménisme spirituel, doctrinal ou diaconal de toutes confessions, ce numéro de la revue reconnait aussi que « la place des femmes dans l’Église reste un point difficile dans les débats interconfessionnels. »
Ainsi l’article écrit par Karin Achtelstetter, secrétaire-générale de l’Association mondiale pour la communication chrétienne (World Association for Christian Communication – connue par son sigle anglais WACC), et publié sous le titre « À la recherche d’une table ronde. Femmes et hommes en œcuménisme. »
Elle attire l’attention en provoquant une réponse machinale qui demande de la vraie introspection : « Dans le monde œcuménique, la plupart des femmes semblaient apparaître puis disparaître, comme si elles étaient interchangeables, alors qu’un grand nombre d’hommes semblaient irremplaçables. »
Qui saurait répondre sans dissimuler ? Et puis : « Comment, dans l’organisation où je travaille, aborder les questions relatives à l’égalité des femmes, à leur marginalisation, aux discriminations qu’elles subissent ? Que faire pour qu’une organisation dirigée par des femmes soit prise au sérieux dans une Église où les hommes dominent? »
Achtelstetter plaide qu’il est temps de chercher de nouveaux modèles de leadership au sein des organisations ecclésiastiques internationales, tant confessionnelles qu’œcuméniques, pour permettre aux femmes et aux hommes de mettre en commun leurs dons au sein de ces mouvements, non seulement aux niveaux intermédiaires, mais aussi à leur tête, rendant ainsi justice à la beauté de la diversité, et à son potentiel.
Et pour cela il faut de la vraie communication ! « Je suis encore à la recherche d’une « table ronde » au sein de l’Église et du mouvement œcuménique, une table autour de laquelle les femmes auraient une place ou elles pourraient raconter l’histoire de l’action transformatrice de Dieu dans leur vie et dans leurs organisations ; une table à laquelle femmes et hommes prendraient place ensemble, en générant de nouvelles formes de gouvernance. »
Malheureusement seulement en langue française, l’article est reproduit ici pour le rendre mieux connu. La revue intégrale (No. 169 – Janvier 2013) est disponible chez Unité des Chrétiens.
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